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Bienvenue en Martinique, Perle des Antilles

La géographie de Madinina pour les nuls

Appelée souvent « l’île aux fleurs » ou « Madinina » en créole, elle se situe entre le Tropique du Cancer et l’Equateur.
La Martinique est une île volcanique baignée à l’Ouest par la mer des Caraïbes et à l’Est par l’océan Atlantique.
La superficie de la Martinique est de 1080 km² : elle mesure 80km dans sa plus grande longueur et 39km dans sa plus grande largeur.
la perle des Antilles offre une grande diversité de paysages, grâce à un relief constitué de trois grands ensembles :
- au Nord : relief tourmenté et végétation luxuriante. Il est dominé par la Montagne Pelée, point culminant de l’île avec une altitude de 1397m., les pitons du Carbet (1196m.) et le Morne Jacob (884m.).
La végétation y est abondante, partagée entre la forêt tropicale, très dense, et les plantations de bananes et d’ananas. Sur la côte Caraïbe, à l’ouest, on trouve des plages au sable
volcanique, tandis que la côte Atlantique, à l’est, est plus escarpée.
- au Centre : une seule plaine se dégage de cet ensemble accidenté, celle du Lamentin, où se trouvent l’aéroport international et la plus importante zone industrielle de l’île.
- au Sud : le relief est constitué de « mornes » qui peuvent atteindre jusqu’à 505m d’altitude (Montagne du Vauclin) et 478m au Diamant. Tout au long de la côte, se trouve de petites baies, appelées « anses ». Les plages y sont superbes avec une eau limpide et un sable blanc.
La région du sud est très sèche contrairement à celle du nord qui est humide et très boisée.
L’île compte environ 400 000 habitants, sa capitale Fort de France en est également le premier port.

Le climat de la Martinique est de type tropical, chaud (26° de température moyenne annuelle) et humide. On distingue deux saisons :
- le Carême : chaud et sec, s’étend de décembre à mai, température agréable et des alizés bien établis (les nuits sont plus fraîches) avec une période de grande sécheresse en février/avril.
L’ensoleillement est alors maximal. La température en cette saison varie entre 27 et 34°.
- l’Hivernage : plus humide, dure de juin à novembre et se caractérise par un risque cyclonique important, plus précisément de juillet à octobre. L’atmosphère est plus pesante à cause du taux d’humidité qui peut être supérieure à 80% (atmosphère pesante la nuit).
Le soleil est présent toute l’année et l’île est bercée par le vent des alizés, venus de l’est et du nord-est.
Madinina bénéficie donc d’un climat relativement doux et la chaleur n’y est jamais excessive.


Un peu d'histoire

Le 15 juin 1502, Christophe Colomb débarque en Martinique au Carbet.
Entre 2000 ans avant J-C et le début de notre ère, plusieurs vagues d’immigration des indiens Arawaks venus du bassin de l’Orénoque au Venezuela essaiment dans l’archipel antillais.
L’arrivée des indiens Caraïbes, guerriers rudes venus de Guyane, entraîne au Xème siècle l’effondrement du monde Arawak dans les Antilles.

En 1635, le cardinal de Richelieu crée la nouvelle « compagnie des Isles d’Amérique » ou « compagnie Saint Christophe ». Un contrat est passé entre celle-ci et les Sieurs l’Olive et Duplessis,qui s’engagent dès lors à occuper et à gouverner pour son compte les îles de la Caraïbe relevant de la couronne de France. Le normand Pierre Belain d’Esnanbuc s’établit à la Martinique le 1er septembre 1635 avec une centaine de compagnons. Le premier statut institutionnel de l’île est alors fondé : une terre française administrée et exploitée par une compagnie à vocation commerciale.

En 1664, Colbert crée la « compagnie des Indes occidentales » qui obtient le monopole du commerce.
La colonie est rattachée à la couronne en 1674 et on assiste alors à la mise en place du commerce triangulaire. Avec l’introduction de la canne à sucre, des milliers d’esclaves sont ramenés d’Afrique pour travailler sur les plantations. L’administration de la Martinique, suite à l’épisode du gouvernement des compagnies qui s’achève en 1679, est assurée par un conseil souverain donc deux membres émanent directement de l’autorité du Roi : le lieutenant général et l’intendant.

Cette organisation durera jusqu’en 1685, année de promulgation de code noir. Le code noir, à l’initiative de Colbert, est un code de lois destiné à réglementer l’esclavage dans la colonie. Il donne un statut spécial et légal à l’esclavage. Certaines cruautés sont interdites, mais il en institutionnalise d’autres. Bien que ce code ne traita pas des questions de langue, il dépouillait l’esclave de toute son identité. En effet, après le baptême catholique obligatoire, l’Africain devenait un « Nègre » et changeait de nom, abandonnait ses habitudes vestimentaires et sa langue, puis était marqué au fer rouge et affecté au travail servile.
Plus de 700 000 esclaves furent déportés aux Antilles françaises entre 1763 et 1789 dont 600 000 juste à Saint-Domingue ; les autres furent envoyés en Martinique, en Guadeloupe. En 1710, le nombre des esclaves s’élevait à 21 000 pour l’île de la Martinique. Quelques décennies plus tard, en 1745, la Martinique comptait environ 80 000 habitants dont 65 000 esclaves.
La Martinique est alors convoitée par les Anglais qui s’y installent par la force en 1762. La révolution française ayant des répercutions sur les Antilles, la Convention nationale vote l’abolition de l’esclavage en 1794 mais l’île est à nouveau envahie par les Anglais qui passent un accord avec les colons.

Lorsque la Martinique est restituée à la France par le traité d’Amiens en 1802, Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage. Cette première abolition n’a donc jamais été appliquée.
C’est Victor Schoelcher (1804 – 1893), alors sous-secrétaire d’Etat à la marine chargé des colonies, qui prépara le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848, lequel a été confirmé par la Constitution du 4 novembre 1848.

En 1902, l’éruption de la Montagne Pelée détruit la ville de Saint-Pierre, ancienne capitale de l’île et surnommée alors « le petit Paris », faisant 30 000 morts. Il n’y aura qu’un seul survivant à cette catastrophe, un prisonnier nommé Cyparis. Fort de France devient alors la capitale de la Martinique.
Le 19 mars 1946, l’Assemblée nationale adopta la loi dite de l’assimilation qui transforma les « Quatre Vieilles » colonies en départements français.
La suppression de l’esclavage ne pouvait que nuire à l’économie de plantation de la Martinique qui pouvait supporter difficilement des coûts de main-d’oeuvre importants.
C’est pourquoi de 1853 à 1985, la France décida d’importer plusieurs milliers de travailleurs immigrants (dénommés « coolies ») originaires des comptoirs français de l’Inde. Ils venaient travailler aux Antilles pour une durée en principe de cinq ans. Beaucoup d’entre eux restèrent sur place à la fin de leur contrat et fondèrent une famille. Ils devinrent des Martiniquais à part entière tout en conservant leur religion et leurs habitudes culinaires.

Vers la fin du XIXème siècle, un millier de Chinois débarquèrent également dans l’île et, un peu plus tard, d’autres immigrants arrivèrent cette fois-là de Syrie et du Liban. C’est ce qui explique que la population martiniquaise est aujourd’hui formée d’une palette ethnique assez variée.
On y compte non seulement des Noirs africains (la majorité) et des mulâtres, mais aussi des Indiens, des Chinois et des Syro-Libanais, sans oublier les Blancs-Pays (les «békés »).
Tous les nouveaux immigrants d’Asie ou du Proche Orient ont maintenant perdu leur langue d’origine et ont adopté le créole martiniquais comme langue maternelle.
Les Blancs « Békés » parlent le français mais aussi le créole, alors que les Blancs- France (les « métros ») ne parlent que le français.


Coutumes et traditions

Fêtes culturelles

Très empreints de leurs coutumes, les martiniquais fêtent comme il se doit les grandes occasions, en voici quelques exemples :

- Le carnaval
Il a lieu au mois de février ou mars (penadant « les jours gras ») juste avant la période religieuse du carême et est à voir absolument.
Tout le monde se prépare et s’entraîne dès le premier dimanche de janvier.
Les superbes costumes, les danses, la musique, les chars sont autant de choses à venir découvrir.
Le carnaval se déroule en plusieurs phases :
- le dimanche gras : premier jour du carnaval, le roi Vaval (figure mythique du carnaval) fait son apparition, les chars se succèdent, tout le monde se déguisé et défile dans les rues
- le lundi gras : place aux mariages burlesques (couples dépareillés déambulant dans les rues)
- le mardi gras : les diables rouges sont de sortie (on s’habille en rouge et noir)
- le mercredi des cendres : dernier jour du carnaval, on annonce la mort de Vaval et tout le monde est en noir et blanc (couleur du deuil), et le soir on brûle Vaval sur un bûcher

- Le week-end de Pâques ou de Pentecôte
Traditionnellement, c’est l’occasion de se retrouver en famille ou entre amis, chez soi ou à la plage pour déguster ensemble la fricassée de matoutou (crabes de terre locaux).
Cet événement est tellement populaire que chaque lundi de Pâques est organisé un grand concours « la pince d’or » où les participants doivent trouver la meilleure recette pour cuisiner le matoutou.
Un jury les départage et désigne le gagnant à qui l’on remet un petit crabe en or !

- Les fêtes de Noël
C’est également une période de fêtes intensives en Martinique. Beaucoup de maisons sont décorées et illuminées de toutes parts. Les gens portent aisément le bonnet de père Noël.
De grandes fêtes sont organisées chez les uns et les autres pour se rassembler en famille et entre amis.
A cette occasion de nombreux « chanté Nowèl » sont organisés, soirées avec des chants de Noël à la « martiniquaise » (chants de Noël connus sur des musiques antillaises très rythmées).
C’est également l’occasion de déguster les spécialités martiniquaises : le schrub en apéritif ( liqueur à base de rhum et écorces d'oranges), le boudin et les pâtés créoles, les accras, le jambon de Noël (jambon fumé), les pois d’Angole, le ragout de cochon,…

Evenements culturels

- Le Tour des Yoles
Les différentes équipes s’entraînent et s’affrontent toute l’année à ce sport très physique et c’est au mois d’août que l’on peut assister au Tour des Yoles (tour de la Martinique en plusieurs étapes).Le vainqueur est sacré car cette tradition tient à coeur aux martiniquais qui en sont très fiers.
Ces manifestations rassemblent beaucoup de monde et se finissent toujours par une grande fête (repas,soirée dansante,…).
Il existe également des courses de gommiers (embarcations traditionnelles taillées à même le tronc d’arbre du même nom) très prisées par les connaisseurs, mais il faut bien se renseigner pour connaître les dates de ces manifestations.

- Les combats de coqs
Au pitt (petite arène couverte), de novembre à juin, vous pourrez assister à d’impressionnant corps à corps. Certains combats pouvant se terminer par la mise à mort d’un coq, âme sensible s’abstenir.
Sachez que ces coqs sont dressés, entraînés à l’art du combat, et soignés par leur propriétaire.
Il existe aussi des combats entre serpent et mangouste, mais là le combat est très rapide.

Traditions culturelles

- Les marchés
Hauts en couleurs, les marchés vous séduiront par les essences de leurs épices diverses et variées (piments, gingembre, paprika, vanille, graines à roussir,…) et leurs fruits exotiques (mangue, papaye, goyave, ananas...). Les vendeuses très familières vous accueilleront avec le sourire et auront tendance à vous tutoyer et vous appeler « doudou », ne vous offusquez pas car ceci est un gage de bienvenue.
Vous trouverez également de magnifiques fleurs exotiques (Alpinia, Oiseaux du paradis, Anthurium, Balisier, Rose de porcelaine,…).
Côté souvenirs vous découvrirez ce que l’on peut faire avec noix de coco, feuilles de bananes, etc…
Bien sûr, pour ceux qui aiment la couleur, de magnifiques tissus en madras vous attendent.
A Fort-de-France vous trouverez un marché couvert et un marché aux fleurs du lundi au samedi de 7h00 à 15h00. Vous pourrez en profiter pour errer dans les ruelles de la ville et découvrir la multitude de petites boutiques du centre. Le week-end beaucoup de villages ont leur propre marché, et les villages de pêcheurs vous proposeront leurs poissons frais, tout cela est à découvrir lors de vos balades.

- Les costumes traditionnels
La « grand-robe » est toujours réalisée dans un tissu coloré ou brillant, elle était portée avec un jupon et une cape de la même teinte. La « douillette », robe de tous les jours, était constituée d’un jupon, d’une robe serrée à la taille en cotonnade fleurie, à carreaux ou à rayures. La « titane » était le vêtement porté par les courtisanes de l’époque. Elles n’hésitaient pas à porter une chemise en dentellen argement échancrée et découvrant leurs épaules. La « cotonnade » en madras (tissu à carreaux aux couleurs chatoyantes) pouvait être en velours ou en satin les jours de fête.
Les bijoux font partie de l’héritage créole depuis le XVIIème siècle et sont le métissage du savoir-faire et des techniques africains et européens. Ils portent des noms très symboliques inspirés de l’histoire, de la faune ou de la flore. Ils étaient un élément permettant d’identifier la situation sociale de la femme qui les portait. Aujourd’hui encore, les femmes antillaises aiment porter leurs plus beaux bijoux lors d’évènements familiaux, de soirées ou tout simplement dans la vie de tous les jours.
Les Yoles sont des embarcations traditionnelles que l’on ne trouve qu’en Martinique. Il existe des Yoles à moteur (pour les pêcheurs et les balades touristiques) et les Yoles traditionnelles que l’on utilise dans les courses.
Le costume traditionnel créole, fruit du métissage de nombreux éléments venus d’Afrique, d’Europe et d’Asie, fait partie intégrante de la beauté des antillaises.
La coiffe « tèt maré » réalisée en madras et qui comporte une à quatre pointes (ou « bouts »), reflétait soit la situation sociale, soit les circonstances de la vie.
Une pointe signifie que le coeur de sa propriétaire est pris ; deux elle est promise mais pas encore mariée ; trois elle est mariée ; et quand elle porte la « tête » à quatre pointes elle est libre.

- La gastronomie
Variée et riche, la gastronomie martiniquaise est le reflet d’une identité culturelle ancrée dans les traditions. La Martinique a donné naissance au fil de son histoire à une cuisine où se mélangent des influences de presque toutes les civilisations : africaine, européenne, asiatique ou indienne.
Couleurs et saveurs se mélangent allégrement au grand bonheur de nos yeux et de nos papilles. La grande variété de fruits et légumes en Martinique apporte une note colorée à la cuisine de l’île.
Vanille, cannelle, cumin, badiane, colombo, coriandre, bois d’Inde, noix de muscade, autant d’épices locales qui agrémentent la cuisine créole et donnent cette touche exotique aux plats.
Les plats de viande et de volaille sont généralement très riches. Composés de viande et de légumes ayant mijoté ensemble, ils constituent souvent un plat unique. Les accompagnements traditionnels sont le riz et les légumes pays : patates douces, ignames, bananes plantain, fruits de l’arbre à pain, christophines (souvent préparées en gratin).
Pour les plus gourmands, confiseries et confitures locales enchanteront leurs palais. La plupart sont sélectionnées à partir de fruits tropicaux : papaye, pamplemousse, gingembre, ananas, noix de coco…
Côté boissons, les incontournables à base de rhum vous seront proposés soit en apéritif (ti’punch et planteur), soit après le repas, en digestif (rhum vieux). Les deux marques d’eau produites sur l’île sont la Didier, une eau minérale naturellement gazeuse et riche en magnésium et la Chanflor, une eau de source. La bière locale est la Lorraine, seule bière brassée sur l’île.
La Martinique regorge de restaurants. Spécialités créoles ou françaises mais aussi chinoises, brésiliennes, mexicaines thaïlandaises… Les propositions gourmandes ne manquent pas !
La plupart des restaurants servent le déjeuner de 12h00 à 14h00 et le dîner de 19h00 à 22h00.
Il est prudent de réserver le soir et de ne pas se présenter trop tard pour le dîner.